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Sans le CHUM, je ne pourrais peut-être plus parler

Sans le CHUM, je ne pourrais peut-être plus parler

Été 2019 : Chantal Roberge est chez elle, confortablement installée devant sa télévision. Son conjoint n’est pas très loin. Il lui demande comment ça va.

Chantal tente de répondre, mais en est incapable : aucun son ne sort de sa bouche.

Son conjoint réagit rapidement et compose le 911. Les ambulanciers s’empressent d’amener Chantal à l’hôpital où elle passe des examens qui confirment le verdict : elle a fait un accident vasculaire cérébral (AVC). Un caillot formé dans une artère empêche la circulation du sang dans une partie du cerveau qui contrôle, entre autres, la parole.

Une course contre la montre

Lors d’un AVC, le temps est un facteur critique, car on perd jusqu’à 1,9 million de neurones par minute.

Quand le CHUM reçoit un appel, c’est toute une équipe de spécialistes qui se mobilise et se prépare à traiter la patiente afin de gagner cette course contre la montre.

Le CHUM est l’un des seuls centres au Canada à disposer d’une équipe de sept neurologues qui se consacrent entièrement au traitement des maladies cérébrovasculaires comme les AVC. Ils sont entourés de nombreux spécialistes (cardiologues, neuroradiologistes d’intervention) et de professionnels (infirmières, physiothérapeutes, technologues, etc.) pour soigner les cas les plus complexes.

Une récupération immédiate

Arrivée au CHUM, Chantal Roberge est rapidement préparée pour une thrombectomie, une opération qui permet d’enlever le caillot en remontant un tube souple (cathéter) muni d’un guide depuis l’artère fémorale (au niveau de l’aine), jusqu’au cerveau.

« Ils m’ont installée sur la table pour me passer le cathéter. Le médecin a dit : “OK j’ai le caillot !” J’ai dit : “Ah oui ?”, et je me suis dit : “Mon Dieu, je parle !” Ils ont continué à me poser des questions jusqu’au lendemain parce qu’ils voulaient savoir si je n’avais pas perdu ça. »

Chantal Roberge est restée quelques jours en observation dans l’unité de neurologie et a pu ensuite retourner à la maison, avec son mari. Elle continuera d’être suivie pour en déterminer la cause et éviter, dans le futur, que ça se reproduise.

« Je voudrais dire un gros merci à l’équipe, aux médecins, aux chercheurs. J’ai trouvé que j’étais chanceuse. S’ils n’avaient pas trouvé ça, peut-être qu’aujourd’hui je ne serais pas là à vous parler. Peut-être que je ne parlerais plus du tout. »

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