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Le CHUM en histoires - Jennifer

Jennifer, passionnée de radiologie

Jennifer Laverdure est technologue en imagerie médicale en radiologie, au CHUM. Sa spécialité est la tomodensitométrie (scan), un examen qui capte des images détaillées en trois dimensions.

« Un hôpital sans radiologie, ça n’existe pas, ça ne se peut pas! »

La technologue a toujours voulu travailler dans le domaine de la santé. « J’avais l’impression que la radiologie, c’était quelque chose d’unique et de méconnu. Ce qui m’a vraiment attirée vers la radiologie, c’est tout simplement la diversité. » L’imagerie médicale est, pour Jennifer, un secteur de la santé des plus essentiels : qui, demande-t-elle, n’a jamais eu à passer au moins une fois dans sa vie une radiographie?

Mammographie, angiographie, résonnance magnétique, ne sont que quelques-unes des spécialités de l’imagerie médicale, qui comprend, outre la radiologie, la médecine nucléaire. Jennifer, elle, travaille au département de radiologie, où se trouvent la majorité des spécialités et des installations du CHUM. Le département soutient aussi plusieurs autres secteurs de l’hôpital, comme l’urgence ou la salle d’opération.

Pour les non-initiés, le poste de travail de Jennifer rappelle une cabine de pilotage. De multiples écrans permettent de surveiller les procédures d’examen et les images captées par de l’équipement médical à la fine pointe. Le résultat de ces examens aidera le corps médical à poser des diagnostics et à assurer la qualité ou l’efficacité de certains traitements. Un grand panneau vitré donne sur une salle accueillant le gigantesque appareil d’imagerie et divers instruments. C’est là que le prochain patient, par le truchement de la radiologie, révélera les secrets de son corps.

COVID-19 : l’art de s’adapter

Pour soigner les patients, qu’ils soient ou non porteurs du virus, les examens et les soins sont maintenus. Même en temps de pandémie. Jennifer se retrouve donc en première ligne dans la bataille contre la COVID-19. Comme ses collègues, Jennifer s’est adaptée à de nouvelles façons de faire afin d’exercer sa profession en toute sécurité. Pour les patients et son équipe.

L’arrivée de la COVID-19 a exigé une extraordinaire capacité d’adaptation des équipes du CHUM, dont celle des technologues en imagerie médicale. Jennifer, à l’instar de ses collègues, a intégré à son quotidien les consignes de distanciation, de désinfection de l’environnement de travail et de transport des patients. Elle a aussi suivi diverses formations sur l’équipement de protection individuelle et le traitement du matériel souillé. Une simulation avec un faux patient a permis de valider que les enseignements étaient bien intégrés et que l’on pouvait recevoir les patients en toute sécurité.

Jennifer ne cache pas sa fierté d’avoir pu, avec ses collègues, s’adapter rapidement à la situation : « Je me trouve relativement posée et zen, dit-elle. J’aime comment je me suis adaptée à la crise. L’équipe garde son sang-froid, on reste concentrés – on a vraiment une bonne capacité d’adaptation. »

Un combat contre un ennemi invisible

Bien que la prévention des infections ait toujours été importante, travailler en temps de pandémie de COVID-19 augmente le niveau d’attention. « On dirait que je m’en vais à la guerre, que je me bats contre quelque chose qui est invisible et microscopique », souligne Jennifer. Toutes les mesures possibles sont prises pour minimiser les risques de propagation des infections.

Dans la salle d’examen, des lignes rouges dessinées au plancher délimitent une zone pour le déshabillage. Les parties de l’équipement devant être manipulées pendant l’examen sont recouvertes de plastique protecteur, plus facile à nettoyer. Au mur, des affiches rappellent les consignes sur l’équipement de protection individuel. Tout examen d’un patient COVID-19 exige la présence de deux technologues : une personne au poste de contrôle et une autre dans la salle d’examen. Cette dernière, protégée par un panneau de plomb bloquant les radiations, n’en sortira qu’après le départ du patient. S’ensuit un protocole sécuritaire de déshabillage. L’équipe s’affaire ensuite à désinfecter la salle afin qu’elle soit prête à recevoir le prochain patient.

En tout temps, on s’assure de prendre des précautions particulières avec les patients qui sont en attente d’un dépistage pour la COVID-19 ou en sont infectés. La collaboration avec plusieurs autres équipes est essentielle pour coordonner les rendez-vous et le transport des patients afin d’éviter que patients « chauds » et « froids » ne se croisent.

Parfois, les demandes fusent de partout. Comme lors de notre visite à la radiologie pour y capter le quotidien de la technologue, alors qu’un bip sonore brise soudainement le calme relatif de la salle de contrôle. Jennifer s’élance sur le téléavertisseur pour le faire taire et explique que ce signal indique l’arrivée imminente d’un patient terrassé par un AVC.

La trêve est terminée. On s’active pour accueillir ce patient pour lequel chaque seconde compte.

« Je suis une personne stressée de nature, mais là on focusse, on ne stresse pas, parce que ça ne sert à rien de toute façon. On est là pour nos patients et c’est pour ça qu’on vient travailler! »

Écoutez Jennifer sur son choix de carrière et les défis qu’engendre la COVID-19 dans son quotidien.