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Le CHUM m’a sauvé la vie malgré un premier diagnostic sans issue

Lucie Paré, une infirmière de la région de Québec, pensait mourir.

Durant le temps des fêtes, des engourdissements apparaissent : « Ça a commencé dans le bras », explique-t-elle. Par la suite, elle a eu une hémiparésie, c’est-à-dire une baisse de la mobilité de ses muscles du côté droit de son corps.

« J’ai consulté à ce moment-là et, au cours d’un examen d’IRM (imagerie par résonnance magnétique), on a découvert que j’avais un angiome caverneux médullaire. »

Cette malformation vasculaire du cerveau, qui affecte la moelle épinière, est habituellement bénigne. Cependant, sa position au niveau de la colonne vertébrale (C1-C2) mettait une pression sur les terminaisons nerveuses qui contrôlent des fonctions vitales du corps, incluant la mobilité des membres. Pour couronner le tout, cette malformation était accompagnée d’un saignement créant un hématome qui, à son tour, amplifiait le phénomène. Petit à petit, la maladie pouvait conduire jusqu’à l’arrêt respiratoire. C’est la raison pour laquelle l’opération était très risquée : « Le pronostic n’était pas très bon. »

Au cours de son hospitalisation, une infirmière lui suggère de consulter le Dr Bojanowski, neurochirurgien au CHUM, afin d’avoir un deuxième avis. Déjà très affaiblie, elle arrive néanmoins à faire le voyage jusqu’à Montréal.

« Quand je suis arrivée à la réception, le Dr Bojanowski était là et m’attendait. Est-ce que quelqu’un a déjà vu un médecin qui l’attendait comme ça? », demande-t-elle en riant.

Elle s’est sentie prise en charge très rapidement. « J’ai été accueillie avec beaucoup d’humanisme, avec une attention très professionnelle. J’étais également entourée de plusieurs infirmières pour répondre à mes besoins. Je me suis sentie vraiment encadrée et accompagnée tout au long de mon hospitalisation : c’est très rassurant et ça facilite la récupération, ce qui est énorme pour un patient! »

Le temps de Lucie Paré étant compté, le Dr Bojanowski adapte son horaire pour l’opérer dès le lendemain de son arrivée : « Le matin même de l’opération, j’étais rendue quadriplégique. »

Elle se souvient également, avec émotion, de sa conversation avec lui et surtout de sa confiance absolue envers la réussite de cette opération délicate : « Il m’a dit : « Écoutez, madame Paré : vous irez au bal de votre fille au printemps. Vous allez être là.» Ailleurs, on me disait que je ne pouvais pas vivre, mais ici on me donnait des chances. »

Au cours de l’opération, le Dr Bojanowski évacue l’hématome responsable des symptômes et enlève la source du saignement. Mme Paré s’éveille, bien vivante. Elle aura encore du chemin à faire pour récupérer une mobilité complète, mais, pour elle, ce n’est rien de moins qu’un miracle. « Toutes les étoiles étaient alignées », affirme-t-elle. « Grâce à l’équipe du CHUM, je suis encore là! »

Voir le reportage de Radio-Canada sur le Centre de référence des maladies neurovasculaires rares.

Angiome caverneux : tumeur vasculaire constituée de vastes cavités vasculaires microkystiques rappelant l’aspect de corps caverneux
(Source : Dictionnaire de médecine Flammarion)