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Simon, offrir du bonheur, un café à la fois

Lorsqu’on aperçoit Simon s’activer à son comptoir du café boutique Van Houtte de la cafétéria du CHUM, on tombe sous le charme du grand jeune homme au sourire lumineux. Avec des gestes précis semblant s’être acquis grâce à plusieurs années d’expérience, il accomplit son rôle de barista du CHUM avec brio. Pourtant, travailler avec le public ne faisait pas partie de ses objectifs.

« Moi je travaillais seulement dans les manufactures avant de connaître le public. J’en ai fait quelques-unes et j’étais bien dans ma petite routine, seul dans mon travail à la chaîne. On ne parle à personne et on se sent en sécurité. »

Voici maintenant quinze ans, Simon a changé de secteur d’emploi. Il a délaissé le secteur industriel et s’est retrouvé à l’hôpital St-Luc du CHUM où il a occupé diverses fonctions. Il y a un peu plus d’un an, il a été sélectionné pour participer à l’ouverture du nouvel hôpital : « Je faisais partie de l’équipe d’activation. Ils ont choisi quelques employés pour les amener au CHUM où tout était à faire! Tout le monde s’est serré les coudes. C’était magnifique de voir tous les ouvriers travailler pendant toute une année pour monter tout ça. On a travaillé vraiment fort, mais en bout de ligne, tout le monde a trippé »

Au début, Simon a occupé divers postes, allant de préposé au service traiteur en passant par la laverie et la cafétéria. Et puis un jour, il s’est retrouvé devant une machine à café, sans trop savoir comment la faire fonctionner à son plein potentiel. Suite aux formations de base offertes, Simon a perfectionné son art : « C’est un poste que j’ai un peu monté moi-même avec l’aide de mon collègue. On s’est renseignés nous-mêmes, on a regardé des tutoriels. Après deux ou trois mois, on a réussi à « dompter » la machine à café. »

C’est alors que l’odeur de l’espresso fraîchement moulu s’est transportée sur les étages du CHUM. Simon s’est retrouvé à concocter des tonnes de cafés spécialisés, à répondre aux caprices matinaux des uns et des autres, et à servir les clients qui se faisaient de plus en plus réguliers. La file d’attente du matin s’allongeait rapidement. Sans s’en rendre compte, le timide Simon s’est retrouvé à faire du service à la clientèle quotidiennement : « Au début, lorsque j’ai commencé le service à la clientèle, j’étais terrifié! J’ai appris à aimer ça. »

« Le matin, les gens sont fatigués, les visiteurs sont désorientés. Lorsque je constate à quel point ils ont besoin de leur café et à quel point ils me remercient, ça fait chaud au cœur. »

Lorsque Simon enfile son tablier et qu’il se positionne devant sa machine espresso, il devient en quelque sorte un super héros du café. C’est que Simon, préposé au service alimentaire, est devenu officiellement le barista du CHUM. Les nombreux clients qui partent des quatre coins de l’hôpital pour boire un café, celui de Simon, ne tarissent pas d’éloges à son sujet.

Aujourd’hui, on se presse à son comptoir. Simon constate l’importance du café dans la vie de ses clients : « C’est un monde que je ne connaissais pas. Je ne m’attendais pas à ce que ça devienne aussi populaire que ça. Je me rends compte qu’il y a des gens qui vouent un culte au café. Petit à petit, j’ai appris à faire des dessins sur le café et les gens sont emballés! »

Danielle Demers, inhalothérapeute au bloc opératoire, porte Simon dans son cœur : « Je vous invite à aller rencontrer Simon et je suis certaine que vous serez charmés par son incroyable gentillesse, et impressionnés par son immense talent. Dans ce gigantesque CHUM, il fait bon de se sentir unique et Simon y parvient à chaque fois. »

« Ce jeune homme timide, mais toujours souriant, nous prépare de succulents cafés avec, à chaque fois, une petite touche personnelle. Simon a ce petit quelque chose qui fait la différence. » – Danielle Demers, Inhalothérapeute au bloc opératoire

La carrière de barista de Simon a bel et bien pris son envol. Simon s’est transformé. S’ouvrir aux gens, leur offrir le meilleur de lui-même et se dépasser quotidiennement a été plus que bénéfique pour son avancement personnel. On le sent épanoui, heureux et bien ancré dans son rôle : « Maintenant quand je me lève le matin, je ne suis pas malheureux. Je me sens bien, j’ai un contact avec les gens. On cherche tous une espèce de connexion avec les gens. Ça me fait un bien immense. C’est salutaire je dirais, presque une thérapie! » Parions qu’il lui reste plusieurs belles années au CHUM. Allez visiter Simon, car en plus d’une dose de café, il vous en donnera une de bonheur!

Le CHUM en histoires équipe Simon